Bibliothèque municipale de Biganos

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HISTOIRES VECUES

Fil des billets

lundi, novembre 20 2017

LE REVE DE MA MERE de Anny Duperey

ABA14.gif" ... J'attrape la corde lisse, je lâche le trapèze. Je ne sais pas que c'est la dernière fois que je risque ma vie, là-haut, à quinze mètres de hauteur, sans sécurité. J'enroule ma jambe autour de la corde, je commence à glisser... Dans quelques semaines, je rencontrerai un homme. Je glisse le long de la corde, un extatique sourire aux lèvres... Nous vivrons, travaillerons ensemble, il me convaincra de faire des enfants. Je glisse encore le long de la corde, je touche le sol, je salue... La somnambule a atterri. Il était grand temps que je descende sur terre. " Anny Duperey Dans son livre Le Voile noir, Anny Duperey raconte qu'elle avait presque 9 ans lorsqu'elle trouva ses parents morts, tous deux asphyxiés dans leur salle de bains. Quels avaient été les rêves de sa jeune mère, presque inconnue et si tôt disparue ? Comment nos morts vivent-ils en nous ? La puissance de leurs rêves inaccomplis peut-elle nous influencer obscurément, et mener notre vie sans même que l'on s'en rende compte ?

samedi, octobre 28 2017

ACT-UP UNE HISTOIRE de Didier Lestrade

W74.gifEn 1989, Didier Lestrade, entouré de Pascal Loubet et de Luc Coulavin, crée Act Up-Paris, sur le modèle d'Act Up-New York. Il raconte ici les dix premières années durant lesquelles l'association de lutte contre le sida va construire et porter un discours politique à travers des campagnes de communication extrêmes, parfois violentes, toujours efficaces. Il explique comment elle a réussi à rendre visibles les séropositifs et la communauté gay, tout en s'impliquant fortement dans l'élaboration des traitements. Contrairement à d'autres ouvrages sur le sujet, l'auteur délaisse le côté théorique et réhumanise le récit du combat mené contre la mort et la maladie en racontant ses sentiments, ses espoirs, ses doutes et ceux des militants qui l'entourent. Un texte d'une actualité toujours aussi brûlante, dont l'émotion et l'intelligence prennent à la gorge au fil des pages, à l'heure où beaucoup de jeunes pensent les années sida derrière eux.

PARLER de Sandrine Rousseau

W73.gif"Les chiffres sont effrayants : seule une victime de violences sexuelles sur dix porte plainte, seul un agresseur sur cent sera condamné par la justice. Cette impunité est un fléau qui ronge notre société et se nourrit du silence des femmes et surtout de leurs peurs. Peur de n'être pas crue, pas entendue, pas respectée. Peur de perdre leur emploi, leurs ami(e)s, leur famille. J'ai écrit ce livre comme on défriche un chemin. Pour que d'autres, plus nombreuses, puissent l'emprunter ensuite. J'ai marché dans les pas de celles qui, avant moi, avaient dit "non" et demandé que justice soit faite. J'ai entendu des femmes dire qu'il était plus dur de parler que de se taire. Se taire, c'est croire que, seule, nous parviendrons à "passer à autre chose". C'est faux dans la plupart des cas. Les blessures peuvent être invisibles mais elles existent. Briser la loi du silence est un remède qui peut être douloureux au début mais aide à se réconcilier avec soi-même, à être plus forte ensuite. Parler permet de faire en sorte que les auteurs de ces violences sentent enfin le vent tourner. Il n'y a pas de plus puissant facteur de libération des femmes dans leur ensemble que de défier cette forme de domination et de dénoncer les agressions et harcèlements dont nous pouvons être victimes. Parlons, sans haine et sans hargne, mais parlons." S. R.

mardi, octobre 24 2017

#INFIRMIERE de Caroline Estremo

W13.gif" Les urgences, c'est pas du House, du George Clooney, du Grey's Anatomy ! " De la pression permanente aux faux bobos, des habitués aux fous rires de fatigue, Caroline Estremo dresse la chronique de sa vie dans un service d'urgences " comme les autres ", dans la lignée de la video Youtube qui l'a fait connaître au grand public. A l'heure où le malaise chez les infirmiers est un sujet brûlant (5 suicides rien qu'à l'été 2016), Caroline Estremo donne à voir sa propre réalité, et révèle les difficultés, les joies et parfois la drôlerie du métier. " - Oui, je viens vous voir car je suis inquiet. J'ai des boutons sur l'ensemble du corps et ça me gratte fortement. - Donc ça manifestement, monsieur, ce sont des boutons de moustique." "Il y a ce moment où tu cours dans tous les sens, tu n'as pas mangé, tu n'as pas bu, t'as la dalle et la vessie pleine. Et puis un jour, tu tombes sur la femme adorable qui te dit 'Heureusement que vous êtes là, vous faites un métier incroyable'. Et cette femme-là, tu la kiffes !"